L’éveil du printemps : un hommage réjouissant aux désirs libres

Inspiré de l’œuvre de Frank Wedekind du même nom, L’éveil du printemps est une ravissante réécriture imaginée par David Paquet (Porc-épic, 2h14), mis en scène par Olivier Arteau (Doggy dans Gravel, Made in Beautiful (La belle province)). Pièce censurée pour sa dénonciation de « l’hypocrisie puritaine » du 19e siècle, elle conserve une pertinence déconcertante encore aujourd’hui en raison des thèmes qui y sont abordés. La coproduction du Trident et du Théâtre Denise-Pelletier reprend les sujets évoqués dans le texte original, soit les violences sexuelles, l’homosexualité, le BDSM, la masturbation et le suicide - principalement leur caractère tabou -, en les bonifiant de perspectives et d’enjeux plus actuels, tels que les questions environnementales et d’identités de genre. Le spectacle dépeint l’éveil du désir et l’acceptation de soi, dans un monde de destruction et de domination patriarcale capitaliste, faisant ainsi l’éloge du pouvoir des corps et de leur rencontre en dépit de la peur.

Saison 2 – Épisode 3 – Pascale St-Onge

Finissante de l'École nationale de théâtre en 2016, option écriture dramaturgique, slammeuse, anciennement collègue critique de théâtre et plus récemment librettiste, Pascale St-Onge a toujours écrit. Ses pièces s'adressent autant aux adultes qu'aux enfants - qu'elle a côtoyés pendant 11 ans comme monitrice dans un camp de jour. Elle insiste d'ailleurs, dans son travail, pour les aborder comme on le ferait avec des adultes : «j'aime (...) jouer (avec les) peurs des enfants, mais ces peurs rejoignent aussi (les adultes)».