Diplômée de l’École supérieure de théâtre (baccalauréat en art dramatique, profil critique et dramaturgie), Daphné Bathalon a été mise en contact tout au long de ses études avec divers types de spectacles vivants. Elle a ainsi pu explorer plusieurs facettes de la représentation. Plus particulièrement intéressée par le théâtre pour enfants, le cirque, l’improvisation et tout objet théâtral explorant la richesse de langue française et des arts visuels, Daphné souffre également de ce qu’on pourrait appeler un appétit insatiable pour les créations éclatées et le théâtre shakespearien (aucun lien!). Critique pour MonThéâtre depuis 2008, Daphné a aussi publié quelques textes dans la revue Jeu. Depuis quelques années, sa couverture théâtrale pour MonThéâtre s’est étendue aux festivals de théâtre à Montréal et à l’étranger. Elle est devenue membre de l’Association des critiques de théâtre du Québec en 2011.

FTA 2021 – Je suis une maudite sauvagesse : Les solitudes

En invitant une voix autochtone à faire son nid au creux de la programmation 2021 du Festival TransAmériques, Martin Faucher ne se doutait probablement pas de l’importance que prendrait cette porte ouverte. La scène québécoise, qui s’ouvre elle-même de plus en plus aux membres des Premières Nations, est le lieu tout désigné pour entendre ce qu’ils ont à nous dire, pour les écouter vraiment et commencer à se comprendre. La série Les lectures Port-Royal, qui fera aussi entendre Réjean Ducharme et Pierre Lefebvre, est l’occasion de s’interroger sur les rapports d’oppression sur lesquels notre société s’est construite.

FTA 2021 – Un temps pour tout : Liberté créatrice

Planté sur la grande scène du Théâtre Maisonneuve, le plateau ouvert et convivial d’Un temps pour tout, de Sovann Rochon-Prom Tep, invite le public à la détente. La production crée un environnement chaleureux où se poser pour un moment et se mettre à l’écoute des rythmes et des courants qui nous traversent à chaque instant.

FTA 2021 – La Goddam Voie Lactée : Nous sommes f*cking awesome

Rose, la couleur par excellence pour représenter la femme, avec tout ce que ce choix charrie en fait de clichés et de lieux communs. Rose, les éclairages. Roses, les combinaisons uniformes portées par les interprètes. Rose, qui devient couleur de corps et de parole, de diversité de formes, de préférences et d’acceptation, même à travers l’inachèvement ou la douleur.

FTA 2021 – Worktable : un espace pour déconstruire

«Obsolescence programmée». Les vilains mots, ceux qui nous font grincer des dents quand un objet se brise à la maison, car on sait qu’il sera difficile, voire impossible de le réparer. Grille-pain qui ne grille plus, mélangeur à la lame fendue, ordinateur portable à la batterie fatiguée, pantalon troué, soulier à la semelle usée… Les objets et appareils nous lâchent de plus en plus rapidement et trouvent tout aussi rapidement le chemin des dépotoirs.

Retourner au théâtre à l’ombre de la troisième vague

Ai-je bien évalué les risques avant de me porter volontaire pour retourner au théâtre? À vrai dire non, dès l’annonce par le premier ministre Legault de la réouverture des salles de spectacle, alors que notre voisine, l’Ontario, était frappée par une troisième vague, j’ai été la première à lever la main. La vie culturelle me manque comme l’oxygène à un poisson dans un bocal trop petit. Un poisson qui tourne en rond dans son bocal, c’est ce que j’ai été tout l’hiver, entre ma chambre et la cuisine, entre Netflix et le télétravail. Il était temps que je voie d’autres paysages.

Casteliers : en attendant le printemps culturel

L'an dernier à pareille date ou presque, je voyais sans le savoir mon dernier spectacle «en présentiel» avant plusieurs mois; un spectacle pré-pandémique dans un Théâtre Outremont bien rempli, qui abordait les thèmes on ne peut plus à propos des technologies, de la consommation et de l'écologie. C'était au dernier jour du Festival de Casteliers, et la fierté et le soulagement s'entendaient dans le discours que la directrice artistique Louise Lapointe avait livré après cette dernière représentation. Bien peu d'entre nous se doutaient de ce qui nous attendait quelques jours plus tard.

(Critique) Cyrano de Bergerac : I love words, that’s all

S'il est une pièce épique qui célèbre la beauté de la langue et l'amour des mots, c'est bien Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand. Oeuvre populaire, qui a rencontré le succès dès sa création en 1898 et qui est encore régulièrement montée aujourd'hui (voir la fiche de la plus récente proposition à ce jour), Cyrano de Bergerac est souvent perçue comme l'histoire d'un amour impossible entre un grand romantique défiguré par un nez aux proportions... dithyrambiques, et une demoiselle enamourée d'un jeune cadet sans éloquence, mais extrêmement beau.

(Critique) All my sons : Mensonges et vérités au cœur de l’Amérique

Première pièce à succès du célèbre auteur américain Arthur Miller, All my sons (connu en français sous le titre Ils étaient tous mes fils) fêtait en 2017 ses soixante-dix ans. Pourtant, malgré le passage des années, la pièce continue d’être montée régulièrement même au Québec, comme si le drame de la famille américaine au centre de cette histoire en avait encore long à dire au public d’aujourd’hui.

(Critique) The Winter’s Tale: La jalousie règne

Pièce tardive de William Shakespeare, Le conte d'hiver (The Winter's Tale) offre un aspect bicéphale, ou même tricéphale : tragédie en première partie, comédie en deuxième partie et dénouement heureux, qu'il n'est pas facile de mettre en scène. D'ailleurs, la pièce n'est certes pas la plus montée des oeuvres de l'auteur élisabéthain, du moins dans la francophonie.

(Critique) Fleabag : De la scène à l’écran à la scène

Depuis sa création au Fringe d'Édimbourg en 2013, le solo écrit par Phoebe Waller-Bridge, Fleabag, en a fait du chemin! Chaleureusement accueillie au Fringe, la pièce a ensuite été adaptée en une série à succès de deux saisons maintes fois récompensée avant de faire un retour très attendu à la scène sur West End l'été dernier. Ce retour à la scène a été capté par le National Theatre Live qui proposait quelques projections au cinéma cet automne.