Aime-moi parce que rien n’arrive : Une partition – deux interprétations

Librement inspirée de Mademoiselle Julie, une œuvre phare du théâtre scandinave écrite par August Strindberg en 1888 durant sa période dite « naturaliste », Aime-moi parce que rien n’arrive reprend dans ses grandes lignes la trame narrative de la pièce originale. Dans le cadre d’une fête au domaine, Julie, une jeune aristocrate, séduit Jean, le valet de son père, lequel est fiancé à Kristin, la cuisinière. Avec Aime-moi parce que rien n’arrive, la fête se déroule dans la résidence d’été du père de Julie (Ariane Bellavance-Fafard). Le huis clos dans lequel évolue l’intrigue met en présence deux employés du père : Jean (Gabriel Fournier) et Christine (Catherine Côté). Les protagonistes s’affrontent dans une sorte de duel amour-haine et usent de tous leurs artifices pour atteindre leurs buts.

Mononk Jules : Héros tragique nimbé de failles

Entre le monologue et le théâtre documentaire, Mononk Jules relate le parcours du Huron-Wendat, Jules Sioui, un homme plus grand que nature qui, au 20e siècle, a lutté pour l’autodétermination des peuples autochtones afin qu’ils parviennent à s’affranchir de l’hégémonie qu’exercent sur eux les autorités politiques canadiennes. Mais comme rien dans la vie n’est jamais tout à fait noir ni tout à fait blanc, l’auteur, metteur en scène et interprète de la production, Jocelyn Sioui, pressent que les actions militantes de son grand-oncle lui ont aussi servi à s’affranchir de ses propres démons et à se racheter auprès d’un Dieu qu’il respectait et vénérait.

Alice au pays des merveilles : Un moment de douce folie

Il y a des œuvres qui sont intemporelles et qui, au fil des ans, continuent à inspirer et à fasciner, comme Les Aventures de Pinocchio de Carlo Collodi, Le Petit Prince de Saint-Exupéry ou Jonathan Livingstone le goéland de Richard Bach. Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll est une de ces œuvres. L’adaptation théâtrale et la mise en scène d’Hugo Bélanger de la compagnie Tout à Trac rendent hommage à toute la fantasmagorie de ce récit. Créée en 2008, cette pièce qui a abondamment circulé dans diverses régions et contrées en Amérique du Nord et en Asie est rodée au quart de tour. La magie opère, suscitant plaisir et émerveillement. Il n’y a qu’à écouter la réaction des jeunes spectateurs dans la salle pour s’en convaincre.