UTEI – Récit d’un survivant : Briller comme l’étoile du matin

Pendant des décennies, de la fin des années 1800 jusqu'en 1996, quand le dernier pensionnat autochtone a fermé au pays, nous avons collectivement refusé d'entendre les témoignages des survivants. Pendant des années, des membres des Premières Nations ont souffert, en intériorisant la violence contre leur peuple, leur culture, leur identité et même leur humanité ; jusqu'à il n'y a pas si longtemps, leurs histoires nous paraissaient lointaines, sans visages et sans noms. Mais depuis quelque temps, un changement s'opère, on s'indigne de plus en plus des mauvais traitements subis, on se scandalise de la découverte de tombes d'enfants, disparus, mais jamais oubliés par leur famille à qui ils avaient été enlevés.