Chokola : Manmi cheri*

Phara n’avait que 3 ans quand elle a quitté Haïti pour aller rejoindre sa famille adoptive, dans un village québécois. Depuis, elle n’a de cesse d’essayer de comprendre qui elle est et de chercher dans les visages autour d’elle celui de sa mère perdue. Tantôt sous la forme de lettres adressées à cette mère inconnue, tantôt lors de rencontres avec une psychologue, Phara se confie sur sa quête identitaire et sa relation difficile avec elle-même.

Soeurs sirènes : Comme un poisson dans l’eau

Thèmes de prédilection en théâtre jeune public, l’acceptation de la différence et le dépassement de soi ont donné au fil des années de nombreux excellents spectacles. Soeurs sirènes, de la compagnie Libre Course, fait désormais partie de ceux-là.

Couper ou la psychose d’une hôtesse de l’air

Prière de laisser vos manteaux à la réception, de lire attentivement les consignes (votre sécurité en dépend, on vous aura prévenus) et de vous diriger vers la salle – ou plutôt à bord du petit avion – carte d’embarquement en main. All aboard! Dernier appel pour le vol Couper PROSP2023 à destination de l’Intérieur. Conditions instables. Fortes turbulences prévues. Le ton de ce voyage lynchien de 55 minutes est donné.

Abraham Lincoln va au théâtre : Une mise en abyme des plus divertissantes

Présentée au Théâtre du Nouveau Monde dans une mise en scène de Catherine Vidal, la pièce Abraham Lincoln va au théâtre de Larry Tremblay réunit Luc Bourgeois, Mani Soleymanlou, Bruno Marcil et Didier Lucien pour un moment de théâtre des plus déjantés. Usant de leur talent pour la comédie, les quatre comédiens enchaînent les procédés comiques. Ensemble, incarnant eux-mêmes des comédiens en situation de jeu, ils livrent un spectacle où fiction et réalité s’entremêlent, laissant le public démêler les fils du récit pour en faire sa propre lecture.

Manikanetish : Lumière sur la communauté

Le roman de Naomi Fontaine, paru en 2017, passe des pages à la scène dans une adaptation à la fois touchante et drôle signée par l’autrice elle-même et par Julie-Anne Ranger-Beauregard. Une première ouverture du Théâtre Duceppe sur les réalités vécues par les Premières Nations.

Casteliers – TchouTchou! WoufWouf! : À hauteur d’enfants

Venu tout droit de Tchéquie, le spectacle du Naivni Divadlo Liberec (Théâtre naïf de Liberec) n’a nul besoin de paroles pour se faire comprendre. En quelques aboiements et coups de sifflet, l’équipe nous embarque joyeusement pour l’aventure, petits et grands également fascinés par l’attachante production.

Casteliers – The King Stinks : Il y a quelque chose de pourri…

C’est jour d’entrée au pouvoir du nouveau président, Victor Dowager. Parmi son entourage et dans les rues, on l’acclame : un nouveau dirigeant pour une nouvelle ère rafraîchissante où les Huns et les Greatlands, voisins ennemis, vivront enfin en harmonie. Seul problème… sitôt en fonction, le président se met à dégager une odeur pestilentielle qui a tôt fait d’empoisonner l’air et de semer la mort sur son passage.

Casteliers – Vertip : En terrain glissant

Que faire quand ses traditions recèlent un fond de racisme? Comment perpétuer son héritage culturel sans donner voix à l’intolérance? Inspirée par le vertep, spectacle de marionnettes de tradition slave, la nouvelle production de Scapegoat Carnivale, s’avance en tout respect et humilité sur ce terrain glissant.

Ici ou (pas) là : l’art zen de la transformation

Avec sa production Ici ou (pas) là, dernière pièce de son triptyque jeune public, le collectif français Label Brut ouvrait de belle manière le 18e Festival de Casteliers. Sur la scène du Théâtre Outremont, métamorphosée en castelet géant par de nombreuses voilures blanches, la pièce nous transporte dans un monde en transformation constante.

Chambres d’écho : Gare à la surcharge

Le monde entier est en équilibre sur une faille qui pourrait s’ouvrir à tout moment, le basculant dans le chaos. Le paradoxe de l’accélération et de la multiplication des moyens de communication des dernières années, spécialement en rapport aux réseaux sociaux qui sont censés créer des ponts, enferment les utilisateurs dans des chambres d’écho. Prisonniers de ces cloisonnements virtuels, que comprend-on vraiment de la réalité vécue par les autres, de la guerre en Syrie, des printemps arabes, de ce qui pousse un être humain à s’immoler ou un autre à entrer dans une mosquée pour tuer des gens en pleine prière? Comment prévenir l’escalade? Et surtout, comment distinguer les faits des perceptions dans une ère où les opinions règnent, parfois au point d’imposer des faits alternatifs comme des arguments valables?