Saison 2 – Épisode 3 – Pascale St-Onge
«(…) creuser tant que l’urgence est là»
Finissante de l’École nationale de théâtre en 2016, option écriture dramaturgique, slammeuse, anciennement collègue critique de théâtre et plus récemment librettiste, Pascale St-Onge a toujours écrit. Ses pièces s’adressent autant aux adultes qu’aux enfants – qu’elle a côtoyés pendant 11 ans comme monitrice dans un camp de jour. Elle insiste d’ailleurs, dans son travail, pour les aborder comme on le ferait avec des adultes : «j’aime (…) jouer (avec les) peurs des enfants, mais ces peurs rejoignent aussi (les adultes)».
Au cours de ce balado, David aborde avec Pascale ses thèmes de prédilection, sa grande implication dans le mouvement Femmes pour l’Équité en Théâtre et de KINK, co-créée avec Frédéric Sasseville-Painchaud et présentée en octobre 2018 à Espace Libre.
«J’ai toujours gravité dans le monde des arts de la scène, mais (je me demandais) quel serait ma place (exactement)?»
Plus qu’une pièce, KINK est décrit comme une «expérience théâtrale» qui abordera, par l’entremise du BDSM (bondage, discipline, domination, sado-masochisme) le concept de consentement au théâtre. «La seconde où une personne achète un billet, elle consent à n’importe quoi ; j’accepte d’être dans (la) salle et de voir ce que vous avez à m’offrir» dit-elle. Avec KINK, les deux créateurs veulent tester, justement, le fondement de cette théorie. Le pari qu’ils tentent donc de remporter est celui d’amener les gens plus loin que ce à quoi ils auraient consenti avant leur entrée en salle.
David et son invitée discutent aussi de la manière dont les mouvements #AgressionNonDénoncée et #MeToo (#MoiAussi) ont touché l’écriture de Pascale durant la création du spectacle. Comment aussi gérer le voyeurisme, puisqu’il fait partie intégrante du jeu : le spectateur est-il un être passif ou un acteur de plus dans la représentation en cours ?
Bonne écoute !