par Caroline Poliquin

La cohorte de cette année du Conservatoire d’art dramatique était composée de Nadine Brière, Gwendoline Côté, José Dufour, Hugo Dulac, Laetitia Isambert, Jérémie L’Espérance, Gabriel Lemire, Jules Powers, Catherine St-Laurent, Frédérick Tremblay et Zoé Tremblay.

Le metteur en scène Normand Chouinard a créé, tout spécialement pour cette présentation de la promotion 2016, un montage de deux pièces écrites par Louis Saïa et Claude Meunier : Appelez-moi Stéphane et Les voisins. L’assemblage est plutôt réussi ; la première pièce présente Stéphane, un comédien donnant des cours d’art dramatique, et Les voisins est présentée comme une création de ses élèves. Tout cela s’entremêle assez bien, mais conclure la fameuse montée dramatique de Bernard des Voisins, qui voit sa haie tant aimée être détruite, par un retour à Appelez-moi Stéphane tombe un peu à plat.

Lors de la première soirée, le public a pris quelques minutes à s’échauffer, mais il semblait prêt à s’amuser ; les éclats de rire n’ont pas tardé à se faire entendre. Malgré le caractère plutôt humoristique de ces deux pièces, Zoé Tremblay et Jules Powers nous offrent une magnifique scène dramatique, une interprétation des plus sincères lors d’un moment touchant parvenant à nous faire oublier totalement les comédiens l’espace d’un instant.

Pour la première partie de la pièce, tirée de Appelez-moi Stéphane, le décor est assez simple. Le lieu est une salle de répétition : la scène du Conservatoire n’avait pas besoin de nombreux ajouts. Un piano, 5 chaises, une table et une patère sont les seuls éléments de décor. Pour la deuxième partie, extraite de Les Voisins, les concepteurs ont mis le paquet pour le décor de sitcom des années 80. Des murs ont été recouverts de papier peint à motifs floraux rose, jaune et vert, s’agençant à tous les éléments du décor, tapis, lampes et divans. Les choix musicaux avaient de quoi donner le sourire, faisant jouer la musique rétro d’émissions de télé.

Finalement, la notoriété du film Les Voisins a peut-être nui à la créativité du metteur en scène et des comédiens – ou peut-être a-t-on voulu s’approcher de ce qui a déjà été fait? Néanmoins, il était difficile de ne pas y voir une imitation des interprétations de Marc Messier, Serge Thériault et Rémi Girard. Les comédiens ont toutefois offert une performance rafraîchissante et le public est sorti de cette représentation le sourire aux lèvres.

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