Avignon partie 1 : C’est l’heure de plonger

par Daphné Bathalon

Premier chapitre : l’arrivée

Arriver en Avignon en période de festival, c’est plonger tête première dans un univers parallèle où l’activité enfiévrée ne cesse jamais vraiment. Et cette année, ça commence pour moi avant même la descente du train, quand je surprends la conversation impromptue de mes voisins de sièges alors qu’un vieil Avignonnais questionne cinq jeunes lycéens venus expérimenter pour la première fois le Off (en camping, bien sûr). Ils s’extasient en voyant apparaître au loin un « château », et l’homme se met à expliquer ce qu’est le palais des papes et comment le pouvoir se passait autrefois de pape en fils. Et les jeunes s’informent sur les spectacles à voir, si le IN en vaut la peine…

Palais des papes
Palais des papes

La petite folie d’Avignon opère déjà, mais c’est la chaleur qui nous happe à la sortie de la gare. Soleil caniculaire et chaleur écrasante engluent les rues d’Avignon, bien tranquilles, même pour un dimanche midi. Les festivaliers courent davantage les terrasses et les places à l’ombre que les théâtres, et les personnes qui tractent ont bien du mal à dénicher le chaland. Le premier tract que j’attrape, en route vers le Village du Off, me sert avant tout d’éventail, comme pour beaucoup autour de moi.

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Je ressors rapidement du Village, carte de presse et programme (un solide 400 pages!) en mains, fin prête pour mon premier devoir de festivalière : l’épluchage en règle. J’ai pris un peu d’avance cette année, je l’avoue, tant la tâche est herculéenne, et j’ai déjà une vague idée des théâtres qui m’intéressent.

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C’est dit, demain, je passe à l’attaque, et j’entame mon modeste marathon de cinq jours avec une pièce familière : Assoiffés, de Wajdi Mouawad, joué par un Québécois, qui plus est. Cette première journée promet de se finir tard, puisque je la terminerai avec Les Damnés, du metteur en scène vedette Ivo Van Hove, au Palais des papes.

Devinez quoi? On annonce du beau temps.

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