Catégorie : Montréal
L du déluge : Comme un parfum de fin du monde
C’est dans la matière dense de la mythologie grecque, mais aussi mésopotamienne que Marilyn Daoust et Gabriel Léger-Savard plongent pour nous présenter leur deuxième collaboration, L du déluge. Présentée seulement quelques soirs à La Chapelle – Scènes contemporaines, la production fascine autant qu’elle déroute, mêlant danse, théâtre et poésie.
Showtime – Une grosse pièce de théâtre : Chaotique et exquis
Projet Bocal prend ses aises sur l’immense scène du Théâtre Duceppe. C’est grand, très, très grand, la pression est énorme aussi, celle de créer pour ce large public, peut-être moins familier avec l’humour insolite qui fait le sel des agités du bocal que sont Sonia Cordeau, Simon Lacroix et Raphaëlle Lalande. Trop de pression? Bien sûr que non! Mais encore faut-il trouver la bonne idée, le bon spectacle à présenter, et ça, ça n’a rien de facile.
Tonne de briques : Le plaisir de créer en famille
Décidément, le théâtre documentaire a la cote, et ce, jusque dans les productions pour le jeune public. C’est par une Tonne de briques que les jeunes de 8 à 12 ans peuvent ces jours-ci s’initier à la mécanique et aux codes du théâtre à la Maison Théâtre.
Ciseaux : Devoir de mémoire accompli
Le théâtre documentaire a le vent en poupe depuis quelques années au Québec, et chaque compagnie, chaque production y apporte son ton et sa couleur, au grand bonheur des publics, nombreux et curieux, qui répondent à l’invitation.
Lettres de la ville-peinture : En manque de couleurs
Il y avait autrefois un petit garçon à l’imagination fertile et à la tête remplie de questions : pourquoi les humains ne sont-ils pas couverts de poils comme les chats ? Pourquoi les arbres n’ont-ils pas des yeux? Pourquoi la queue des chiens est-elle sur leur dos et pas sur leur tête ? Et surtout, comment le petit garçon peut-il faire pour que les créatures imaginées dans son sommeil ne disparaissent pas au réveil ?
The Loony Bin : Des marionnettes joyeusement déconfinées
Après avoir été contraint à l’arrêt pendant deux ans par une certaine pandémie, l’inimitable marionnettiste Ronnie Burkett était de retour à Montréal, à la Maison internationale des arts de la marionnette (MIAM), le temps de cinq représentations avec une nouvelle création encore au stade exploratoire. Car que fait un marionnettiste tenu loin des salles de théâtre sinon dresser un castelet de poche dans son salon et s’amuser avec ses créatures d’infortune?
Une journée : Piégés par l’ordinaire
Qui ne s’est pas déjà senti prisonnier d’une routine dans laquelle il s’est enferré? Et qui n’a pas un jour ou l’autre rêvé de s’en échapper? Les quatre personnages de la pièce Une journée, qui prend l’affiche au Théâtre de Quat’sous ce mois-ci, se débattent avec cette banalité.
Cyclorama : Fascinante leçon d’histoire et début d’un dialogue
Depuis ses années d’études à l’École nationale de théâtre/National Theatre School of Canada, où les volets francophones et anglophones ne se mêlaient pas, Laurence Dauphinais s’interroge sur ce qui sépare encore aujourd’hui les deux milieux culturels, à Montréal, qu’on dit pourtant si cosmopolite. On se partage une île et une histoire, mais que sait-on vraiment l’un de l’autre au-delà des clichés? On s’ignore au quotidien, ne fréquentant ni les mêmes auteurs, ni les mêmes lieux, ni les mêmes artistes. Pourquoi cette vie en parallèle?
Les glaces : Pour ne pas sombrer
La force de frappe qu’est l’écriture dramatique de Rébecca Déraspe déclenche une petite tempête dans la grande salle de La Licorne ces jours-ci avec Les glaces, nouvelle coproduction de La Manufacture et du Théâtre de La Bordée. Sans être aussi brutale que le thème du spectacle pourrait le laisser croire, cette tempête d’émotions si longtemps contenues soulève de nombreux questionnements, sains et nécessaires, cinq ans après que le mouvement #metoo a déferlé sur les réseaux sociaux du monde entier.
Le fils : Quand l’amour ne suffit pas
Non, tout l’amour d’un père et d’une mère ne suffira pas à combler ce vide béant. Non, tous les efforts de parents aimants et (sur)attentionnés ne viendront jamais à bout des blessures d’adolescent meurtri et trahi. Quand, d’un côté, le père confiant affirme que tout va bien et, que de l’autre, la mère épuisée crie que ça ne va pas du tout, le fils, lui, déchiré de partout, continue de sombrer, incapable de savoir à quoi sert la vie.