Traces d’étoiles : duo improbable, tension palpable, complicité indéniable

Plus de 20 ans après avoir été présenté au Théâtre de Quat’Sous pour la première fois, la pièce Traces d’étoiles, écrite par l’Américaine Cindy Lou Johnson et traduite par Maryse Warda, revient pour clore la saison du Rideau Vert avec une nouvelle série de représentations. Pour la seconde fois, Pierre Bernard assure la mise en scène de cette pièce qui met en scène Rosannah DeLuce (Mylène Mackay) et Henry Harry (Maxim Gaudette) un duo improbable forcé par le destin à faire connaissance alors qu’une tempête hivernale fait rage. Dans ce huis clos imposé par la nature, les esprits s’échauffent rapidement et la tension monte à un point tel que de lourds secrets seront révélés pour donner à voir un spectacle alliant belle sensibilité et vive intensité.

Le rêveur dans son bain : du théâtre à faire rêver

Nouvelle production du Théâtre Tout à Trac en collaboration avec le Théâtre du Nouveau Monde, Le rêveur dans son bain, une pièce mise en scène par son auteur Hugo Bélanger, transporte son public dans le pays de l’imaginaire grâce à un texte aussi poétique que magique. Enchaînant des tableaux tous aussi ludiques les uns que les autres, la distribution de huit comédiens chevronnés incite chaque spectateur à découvrir ou redécouvrir les plaisirs de l’enfance grâce à une histoire des plus improbables. L’espace d’un instant, petits et grands enfants sont judicieusement invités à rêver les yeux ouverts en compagnie du rêveur, dans son bain depuis vingt ans, à la recherche d’une idée pour finir son récit.

Les filles du Saint-Laurent : Puissantes voix du large

Avec Les filles du Saint-Laurent, la prolifique autrice Rébecca Déraspe livre (en collaboration avec Annick Lefebvre) un récit polyphonique puissant qui nous fait naviguer dans les eaux profondes de l’âme humaine et dans la fragilité que nous portons.

Bonnes Bonnes : recette relevée

En voulant adapter Les Bonnes de Jean Genet pour parler de la lutte de classes en Chine, Sophie Gee, Canadienne d’origine chinoise, s’est rendue compte qu’elle faisait fausse route et qu’il y avait plus à tirer encore de cette histoire de bonnes qui, à travers un jeu de rôle, fantasment d’assassiner une maîtresse qu’elles semblent idolâtrer. De ce projet de monter Les Bonnes est née Bonnes Bonnes, une adaptation libre aussi pimentée que la sauce chili apprêtée en direct sur scène.

Rome : fresque colossale et profondément humaine

Le travail pour mener à bien cette adaptation des tragédies romaines de Shakespeare a été colossal, la metteuse en scène Brigitte Haentjens le reconnaît d’emblée, mais il a surtout été à l’origine d’un élan puissant qui a porté toute l’équipe de création pendant des mois, des premières lectures jusqu’à l’entrée en salle et au soir de la première, en pleine tempête de verglas. Cinq tragédies, de nombreux personnages, lieux et époques variés, noms, dates, batailles historiques, le mirage de la démocratie, tout ça à contenir sur une seule scène et en quelques heures.

Insoutenables longues étreintes : rêve fiévreux

Pour sa première mise en scène au Théâtre Prospero, le nouveau directeur artistique Philippe Cyr s’est tourné vers l’écriture singulière du Russe Ivan Viripaev, auteur dissident et exilé dont les pièces sont désormais interdites dans sa mère-patrie, mais un auteur régulièrement présenté au théâtre de la rue Ontario (Les enivrés, Illusions).

Châteaux du ciel : Les désirs d’un roi

Connaissez-vous l’histoire du roi Louis II (ou Ludwig) de Bavière et de sa famille? C’est une histoire de beauté et de tragédies qui vous tiendra sûrement en haleine si vous plongez un jour dans le terrier du lapin qu’est sa page Wikipédia, mais le Théâtre Denise-Pelletier a ces jours-ci beaucoup mieux à vous proposer : Châteaux du ciel.

Chokola : Manmi cheri*

Phara n’avait que 3 ans quand elle a quitté Haïti pour aller rejoindre sa famille adoptive, dans un village québécois. Depuis, elle n’a de cesse d’essayer de comprendre qui elle est et de chercher dans les visages autour d’elle celui de sa mère perdue. Tantôt sous la forme de lettres adressées à cette mère inconnue, tantôt lors de rencontres avec une psychologue, Phara se confie sur sa quête identitaire et sa relation difficile avec elle-même.

Soeurs sirènes : Comme un poisson dans l’eau

Thèmes de prédilection en théâtre jeune public, l’acceptation de la différence et le dépassement de soi ont donné au fil des années de nombreux excellents spectacles. Soeurs sirènes, de la compagnie Libre Course, fait désormais partie de ceux-là.

Couper ou la psychose d’une hôtesse de l’air

Prière de laisser vos manteaux à la réception, de lire attentivement les consignes (votre sécurité en dépend, on vous aura prévenus) et de vous diriger vers la salle – ou plutôt à bord du petit avion – carte d’embarquement en main. All aboard! Dernier appel pour le vol Couper PROSP2023 à destination de l’Intérieur. Conditions instables. Fortes turbulences prévues. Le ton de ce voyage lynchien de 55 minutes est donné.