Le fils : Quand l’amour ne suffit pas

Non, tout l’amour d’un père et d’une mère ne suffira pas à combler ce vide béant. Non, tous les efforts de parents aimants et (sur)attentionnés ne viendront jamais à bout des blessures d’adolescent meurtri et trahi. Quand, d’un côté, le père confiant affirme que tout va bien et, que de l’autre, la mère épuisée crie que ça ne va pas du tout, le fils, lui, déchiré de partout, continue de sombrer, incapable de savoir à quoi sert la vie.

La nuit des rois : l’amour follement et pour toujours

Davantage reconnu pour ses grands drames, Shakespeare compte aussi son lot de comédies parmi lesquelles La nuit des rois figure en bonne place parmi les pièces les plus souvent montées. Après les trois années que nous venons de vivre collectivement, la coproduction du Théâtre du Nouveau Monde et du Théâtre Advienne que pourra est exactement ce dont nous avons besoin pour faire le plein de bonne humeur. La production devait être présentée à l’automne 2020, mais la pandémie en a décidé autrement. Il y a donc derrière l’arrivée de cette Nuit des rois si longtemps espérée comme un ton de triomphe contre l’adversité.

Les Waitress sont tristes : Créatif cowboy solitaire

La solitude, silencieuse, pesante, traverse la nouvelle production de la compagnie Joe, Jack et John, à l’affiche d’Espace Libre ce mois-ci. L’oeuvre collective, dont l’idéation est signée par Michael Nimbley, s’expérimente comme une longue ballade country avec ses moments douloureux, ses amours espérés ou déçus et ses vastes paysages à explorer.

Lequel est un Basquiat : le chaos identitaire

Samy, jeune Québécois aux origines haïtiennes, sème sa poésie dans la rue, au gré des surfaces qui croisent son chemin jusqu’au jour où on lui fait une offre irrésistible : créer des faux de Jean-Michel Basquiat en échange de beaucoup d’argent.

Cabaret : Willkommen

Reportée en raison de la pandémie et après, à n’en pas douter, de nombreuses heures de travail et de répétitions, la pièce Cabaret, produite par le Théâtre du Trident rayonne enfin sur les planches de la salle Octave-Crémazie du Grand Théâtre de Québec. Cette œuvre phare du siècle dernier, présentée à Broadway et adaptée au cinéma par Bob Fosse en 1972, est ici orchestrée par le metteur en scène Bertrand Alain qui a su raviver la flamme de cette comédie musicale et lui conserver son cachet des années 1930 à Berlin.

Festival ROYALMANIA – Agamemnon In The Ring: un direct au plexus

À Mycènes, le grand Agamemnon, champion des Grecs, s’apprête à tirer sa révérence, salué et célébré tant par ses proches que par les foules qui l’adorent, quand trois guerriers étrangers viennent dérober à son frère Ménélas son bien le plus précieux. Poussé par Ménélas, Agamemnon, contre l’avis même des dieux, prend la tête des héros de Mycènes pour aller aplatir Troie… Rivières?

Festival ROYALMANIA – Dick the Turd : Vaine lutte de pouvoir

D’entrée de jeu, l’ambitieux lutteur Dick the Turd ne nous cache rien de ses visées. Il a des dents en moins, et le corps tordu par des blessures réelles ou feintes, mais son esprit est fixé sur une ligne bien droite qui va propulser le lutteur des Rouges au sommet de la Fédération féodale de lutte (FFL).

Parc Optimiste : Un duel ludique à la sauce western

En ouverture de la programmation 2022-2023 de Premier Acte, Parc Optimiste est une fréquentation de choix pour les dernières semaines de l’été. La production exhale des odeurs automnales tant par son récit que par sa localisation. En plein air, sous le couvert des grands arbres de la cour arrière de l’Église Saint-Charles de Limoilou, sur la terre brute où sont dressés la scène et les gradins, à travers les effluves de foin mouillé et dans la pénombre fraîche des journées qui raccourcissent inexorablement, la pièce déjantée du collectif La Palestre repose sur le duel. En fait, tout dans cette œuvre relève de la dualité : deux temporalités, deux espaces, deux idéologies, deux adversaires… et même doubles identités.

L’Invité : du bon théâtre tout court

Théâtre d’été ou théâtre en été, peu importe l’étiquette qu’on lui accole, la pièce L’Invité qui tient l’affiche au Théâtre Petit Champlain jusqu’au 6 août 2022 remplit ses promesses, celles de nous distraire, de nous égayer et de nous faire passer un fort agréable moment. Dans un décor d’appartement typique du genre avec ses fauteuils dépareillés, ses reproductions de tableaux de maître sans unité de goût, ses babouches dans la bibliothèque, ses livres achetés en vrac au rabais, son train électrique qui parcourt tout l’espace d’habitation et ses meubles recouverts d’une pellicule de plastique, on comprend que les occupants ne brilleront pas par leur finesse et leur perspicacité.

Vernon Subutex 1 : Jusqu’à la fin

Fidèle à elle-même, la metteuse en scène (et nouvellement nommée directrice générale et artistique de l’Usine C) Angela Konrad s’attaque à un ambitieux projet dramaturgique, cette fois avec une adaptation des trois tomes de Vernon Subutex, roman phare de l’autrice française Virginie Despentes. La première partie de cette adaptation est au programme de l’Usine C en ce moment et affiche déjà complet, mais si la chance se présente à vous, sautez sur l’occasion de voir cette production d’envergure, qui vous laissera sur le bout de votre siège.